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Selon le récent observatoire MeilleureCopro, les charges de copropriété ont à nouveau augmenté dans l’Hexagone pendant l’année 2018. Ces hausses concernent l’ensemble du territoire et sont particulièrement visibles en province. Comment expliquer ces prix élevés ? Plusieurs facteurs viennent alourdir la note.
Deux villes sortent notamment du lot : Montpellier et Toulouse. C’est là que les charges de copropriété ont le plus augmenté (respectivement +5,7 % et +5,6%). À l’échelle nationale, la hausse est de 3,1 %. Si ces charges n’ont presque pas augmenté à Paris (+0,3%), c’est bien dans la capitale qu’elles demeurent les plus hautes. En effet, elles s’élèvent en moyenne à 40 € par m² contre 24 € dans les autres métropoles du pays. Ces montants ne sont pas du tout liés au prix de l’immobilier puisque Bordeaux – où le mètre carré est particulièrement cher à l’achat depuis plusieurs années – reste la ville où les charges de copropriété sont les moins élevées : il faut compter 1200 € de charges annuelles pour un appartement de 60m2 dans la capitale girondine. Pour cette même surface, il faut débourser environ 1400 euros par an dans une autre grande ville française.
Sur un an, le nombre de dégâts des eaux dans l’Hexagone a connu une augmentation de 20 %, passant de 3240 dégâts dans des copropriétés en 2017 à 4030 en 2018. Cette hausse ne signifie pas forcément qu’il y a eu un plus grand nombre de dégâts des eaux en France sur l’année 2018 mais plutôt que ce type de dégât a été plus systématiquement déclaré aux assureurs. Aussi, le montant des sinistres à rembourser a fait un bond dans la foulée, passant de 1,3 milliard à 1,7 milliard d’euros. Étant donné qu’une grande partie des sinistres qui concernent les copropriétés sont des dégâts des eaux, les assureurs ont donc choisi de transférer ces dépenses supplémentaires sur les contrats.
Les syndics, en charge de la représentation du syndicat de copropriété et de l’administration des parties communes, ont augmenté leurs honoraires entre 2017 et 2018, ce qui a entraîné une augmentation des charges de copropriété. Dans la capitale, ils ont augmenté de plus de 300 € d’une année sur l’autre, passant de 3707 à 4085 €. Même phénomène dans les autres grandes villes françaises : à Lyon les prix sont passés de 2075 à 2503 €, soit une hausse de 20 %. À noter qu’en Ile-de-France (hors Paris), cette augmentation est plus « raisonnable » : +7,6 %. Ces hausses concernent tout particulièrement les petites copropriétés dans la mesure où leur gestion se fait plus souvent à perte que dans des immeubles plus grands. En effet, vu le temps passé à gérer une petite copropriété, cela s’avère moins rentable et il est souvent difficile pour les habitants de trouver un syndic. L’augmentation des prix permet donc de rentabiliser ce travail et d’éviter de travailler à perte.
Le dérèglement climatique et les températures extrêmes dans un sens comme dans l’autre n’arrangent pas les choses en matière de facture pour les copropriétaires. En effet, dans certaines régions, l’hiver a été plus particulièrement rude qu’auparavant entre 2017 et 2018, ce qui a conduit les habitants de ces zones à pousser plus fort le chauffage et à l’utiliser plus longtemps. Dans une ville comme Marseille, les besoins en chauffage ont augmenté de 6,5 %. À Montpellier, cette hausse s’évalue à +5,6 %. Cette plus forte utilisation s’est accompagnée d’une inflation du prix du gaz à hauteur de 14 %, faisant flamber la facture. Les charges se sont également envolées : +44 %. Cela ne risque pas de s’améliorer puisqu’une hausse de la taxe sur la consommation de gaz naturel est dans les tuyaux. Outre les basses températures, la chaleur qui s’est abattue sur certaines régions pendant la période estivale a également fait augmenter la consommation d’énergie dans les foyers équipés de climatisation.
Étant donné que de nouvelles hausses sont à prévoir prochainement en matière de charges de copropriété (augmentation des prix du gaz mais aussi de l’électricité), certains copropriétaires cherchent à alléger la facture le plus possible. Pour cela, il faut se mobiliser lors des assemblées générales de copropriété. En effet, les copropriétaires ont la possibilité de s’organiser pour faire jouer la concurrence entre leur syndic et d’autres organisations qui proposent des prix plus abordables ou acceptent de négocier leurs tarifs. Cela peut inciter le syndic gestionnaire à faire une offre plus intéressante s’il se sent menacé. Il ne faut par ailleurs pas hésiter à demander des exemplaires des contrats passés avec l’entreprise qui fournit le gaz mais aussi celles qui interviennent dans les parties communes : jardinage, nettoyage ou encore entretien de l’ascenseur. Parfois, ces contrats sont très anciens et n’ont jamais été renégociés, ce qui incite les entreprises à gonfler les tarifs en se sachant protégées. Là aussi, il faut faire jouer la concurrence : plusieurs milliers d’euros peuvent être économisés sur une année dans certains cas. Enfin, certains syndics se concentrent plus particulièrement sur les petites copropriétés et proposent généralement des offres plus adaptées, à l'image d'un syndic en ligne comme Syndic One.
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