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Au-delà d’une consommation plus responsable, l’utilisation des énergies renouvelables apporte des bénéfices importants en termes de confort et d’économies. Grâce aux différentes aides de l’État et des collectivités locales attribuées également aux copropriétés, le budget d’une installation de ce type reste maîtrisé. Encore faut-il que les copropriétaires adhèrent au projet !
Le choix du dispositif d’énergie verte pour une copropriété dépend de la configuration de la copropriété et de la région où elle se trouve. Pour l’énergie solaire par exemple, le rendement sera bien supérieur dans une région ensoleillée du sud de la France que dans la grisaille qui prive la partie du pays des rayons du soleil ! Une installation partagée fonctionnant à l’énergie solaire permet de chauffer l’eau et ainsi de réduire notablement les dépenses. Le système peut également participer au chauffage. Seules conditions requises : le toit devra être orienté sud et avoir une pente suffisante, entre 20 et 45 degrés, ou être en terrasse. La taille du système doit également être adaptée à la consommation des copropriétaires.
Le fonctionnement est simple : les panneaux photovoltaïques captent l’énergie produite par le soleil pour la transformer en chaleur laquelle est ensuite distribuée dans les systèmes de chauffage de l’immeuble. Ils peuvent fournir suffisamment d’électricité pour éclairer aussi les parties communes. Le surplus sera revendu et constituera ainsi des revenus à la copropriété. Il faut savoir que le tarif de l’électricité produite est garanti 20 ans. D’après les fabricants de matériel, les capteurs conservent un rendement supérieur à 90% au bout de 25 ans. Le toit de l’immeuble peut également être loué à un investisseur qui se chargera alors de l’installation et de la revente.
Très en vogue dans les maisons individuelles, le chauffage au bois ou aux pellets bénéficie d’aides en remplacement d’un chauffage au fioul ou au gaz. Le prix des pellets est également attractif à condition de se trouver dans une région de production. L’installation d’une chaudière à granulés dans une copropriété a l’avantage de produire aussi de l’eau chaude. Un système de vis sans fin l’alimente automatiquement et la relie à la zone de stockage. L’alimentation est donc automatisée et le débit programmable en fonction de la température désirée. Selon la taille du cendrier, il ne sera nécessaire de le vider qu’une fois par mois.
Si la technique est parfaitement au point, l’inconvénient est que l’investissement est lourd, ce qui peut être un obstacle à son adoption par la majorité des copropriétaires, et nécessite une zone de stockage importante. De plus, selon la région et la source d’approvisionnement, les délais d’amortissement peuvent être ralentis.
Le chauffe-eau solaire requiert l’installation de capteurs solaires thermiques sur le toit de l’immeuble. Les économies d’énergie sont très importantes lors des périodes d’ensoleillement, les capteurs peuvent en effet produire 40 à 60% des besoins selon les régions. Le chauffe-eau classique prend le relais les jours de mauvais temps. Robustes et sans entretien lourd, ils sont simplement fixés sur le toit terrasse de la copropriété ! Ce type d’installation affiche une durée de vie plus importante qu’un cumulus électrique.
Une pompe à chaleur réduira les charges communes de la copropriété à court terme, l’amortissement étant rapide. Les copropriétaires peuvent opter pour un système air/eau ou une installation géothermique. La pompe puise les calories présentes dans l’air ou le sol et les diffuse pour chauffer l’eau des circuits de chauffage. Le géothermique produit de bien meilleurs rendements, mais il nécessite des forages dans la nappe phréatique qui peuvent être coûteux. Toutefois, grâce aux crédits d’impôt, aux aides et subventions, les professionnels indiquent que l’investissement reste comparable à celui d’une chaudière à gaz ou au fioul pour des coûts d’énergie divisés par deux ou trois. Pas négligeable au moment d’obtenir l’adhésion des autres copropriétaires en vue du vote en assemblée générale !
Sur le toit d’un immeuble évidemment, il ne faudra envisager que des petites éoliennes. Elles peuvent être installées sans permis de construire. Mais si le petit éolien peut monter jusqu’à 36KW de puissance, leurs mâts atteignent toutefois entre 10 à 36 mètres. Ce système mérite donc d’être mieux adapté aux copropriétés, ce que propose une start-up nordiste – Unéole – qui s’est spécialisée dans les éoliennes urbaines avec une capacité de 1000 Kwh à l’année.
Autre alternative enfin : acheter de l’électricité verte à injecter sur le réseau existant. Certains fournisseurs proposent des prix attractifs.
Avant de présenter le projet de conversion aux énergies renouvelables à l’assemblée générale des copropriétaires, il faut au préalable bien préparer le dossier. Des travaux d’isolation sont peut-être nécessaires en amont pour une meilleure efficacité. L’accord préalable de la commune est également indispensable. La réglementation est en effet stricte. Il faut donc s’assurer que le PLU ne s’applique pas aux bâtiments. De plus, si un bâtiment historique se trouve à proximité, il faudra aussi consulter les Architectes des bâtiments de France.
En assemblée générale, si un seul copropriétaire veut installer des panneaux solaires à jouissance exclusive, il devra recueillir la majorité absolue, c’est-à-dire les voix des copropriétaires présents, absents et représentés. En revanche, si l’installation est collective, le vote requis est l’unanimité (présents et représentés). Tout le monde devra se mettre d’accord sur le type d’installation, le devis et le prestataire choisi. En cas de panneaux solaires, une déclaration préalable de travaux en mairie sera nécessaire.
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