Que faire quand les copropriétaires ne parviennent pas à se mettre d’accord sur un nouveau syndic ? Ou ne se réunissent pas pour en désigner un à l’issue du mandat du syndic en place ? Voici la marche à suivre en cas d’absence de syndic !
Dans une copropriété, le syndic est une personne, physique, ou morale, en charge de l’administration et de la gestion de l’immeuble : de la réalisation des travaux, de l’organisation des assemblées générales, du budget, etc. Il a un rôle exécutif primordial duquel une copropriété peut difficilement se passer. Il arrive pourtant que certaines copropriétés n’aient pas de syndic.
Une copropriété peut se retrouver dépourvue de syndic dans différents cas de figure :
Malgré une réunion de l’assemblée générale des copropriétaires, ces derniers ne parviennent pas à se mettre d’accord sur l’élection du nouveau syndic. Dans ce cas, un ou plusieurs copropriétaires doivent saisir le juge du tribunal de grande instance, aux frais de la copropriété, pour que ce dernier désigne, par ordonnance, un syndic judiciaire, qui sera chargé d’administrer la copropriété et d’organiser la désignation d’un nouveau syndic.
Si, à la fin du mandat du syndic, l’assemblée générale des copropriétaires n’a pas été convoquée, tout membre du conseil syndical, tout copropriétaire, le syndic dont le mandat a expiré, un créancier, un voisin ou tout autre intéressé peut saisir le juge du tribunal de grande instance via une requête présentée par un avocat. Le tribunal désigne alors un administrateur provisoire, choisi sur une liste nationale, qui sera chargé d’administrer la copropriété en attendant l’élection d’un nouveau syndic, dont il aura à charge d’organiser la désignation.
Les copropriétaires ont la possibilité de demander la rétractation de l’administrateur provisoire au président du tribunal de grande instance dans les 15 jours après réception de l’ordonnance. Si l’assemblée convoquée pour désigner un nouveau syndic ne parvient toujours pas à nommer un syndic, un syndic judiciaire sera nommé.
L’élection d’un syndic de copropriété est obligatoire depuis la loi du 10 juillet 1965 et a été maintenue dans la loi ALUR du 24 mars 2014. Si la désignation d’un syndic est obligatoire, les copropriétaires ont le choix du type de syndic dont ils souhaitent charger d’administrer et de gérer leur immeuble. Ils peuvent opter pour un syndic bénévole, un syndic professionnel ou un syndic en ligne.
Tout copropriétaire peut se porter candidat au poste de syndic bénévole. Pour cela, il lui suffit d’être élu par ses pairs pour accéder au mandat. Un syndic bénévole peut choisir d’être rémunéré, ou pas. En général, sa rémunération reste inférieure à celle d’un syndic professionnel.
Étant lui-même copropriétaire, le syndic bénévole peut s’avérer plus autonome et plus réactif dans la prise de décisions. Le syndic bénévole a toutefois le désavantage d’être à la fois juge et partie, ce qui peut poser des problèmes au sein de la copropriété. C’est également une fonction qui exige beaucoup de temps et d’organisation.
Les syndics professionnels peuvent être des cabinets de taille variable. Ils doivent détenir une carte professionnelle de syndic de copropriété, délivrée par la Chambre de commerce et d’industrie. Les copropriétaires peuvent s’assurer de l’affiliation d’un syndic en visitant le site général des chambres de commerce et d’industrie.
Un syndic professionnel doit être assuré pour sa responsabilité professionnelle, une assurance qui doit figurer sur le contrat de syndic, avec le nom de la compagnie d’assurance et le numéro de la police souscrite. Le prix moyen des honoraires de base est de 148 euros par lot par an, selon une enquête de l’Association des responsables de copropriété. Certains pratiquent des forfaits pouvant atteindre 500 euros par lot par an.
Ce sont des spécialistes, qui ont l’expérience de la gestion et se consacrent uniquement à cette activité. Les gros cabinets ont l’avantage d’avoir une équipe de professionnels spécialisés : juristes, comptables, etc. pour aider les gestionnaires. Néanmoins, un gestionnaire peut avoir à gérer 40 ou 50 copropriétés simultanément et peut changer régulièrement, surtout dans les grands groupes à fort taux de turnover. Cela dit, les petits cabinets peuvent s’avérer plus disponibles et plus proches de leurs administrés.
Les syndics en ligne sont des syndics à distance qui assurent la gestion administrative de l’immeuble : la comptabilité, les appels de fonds, les contrats avec les prestataires ou salariés de l’immeuble. À l’inverse du syndic professionnel, le syndic de copropriété en ligne ne gère pas les tâches opérationnelles de la copropriété : suivi des travaux, organisation des assemblées générales, etc. C’est au conseil syndical - ensemble de copropriétaires élus - de gérer cette dimension de la copropriété. En somme, les syndics en ligne sont des syndics professionnels qui proposent une prestation allégée à distance. Les tarifs des syndics en ligne varient. Ils se situent en général autour de 10 euros par mois par copropriétaire, soit environ 100 euros par lot par an.
Le prix est un avantage souvent mis en avant par les syndics en ligne ainsi que leur professionnalisme. Les syndics en ligne sont des syndics professionnels soumis à la même obligation d’assurance responsabilité professionnelle qu’un syndic traditionnel. Le rôle renforcé du conseil syndical est néanmoins à prendre en considération. S’il n’a qu’un pouvoir de contrôle d’après la loi du 10 juillet 1965, il peut se retrouver chargé d’effectuer des tâches qui ne lui incombent a priori pas par le syndic en ligne, comme la tenue des assemblées générales, la gestion des travaux, le relevé des compteurs, etc.
Ces différentes options peuvent être proposées par l’administrateur provisoire, le syndic judiciaire ou par tout copropriétaire désireux de proposer un syndic. L’administrateur provisoire ou le syndic judiciaire sera chargé d’envoyer les devis aux copropriétaires en même temps que la convocation à l’assemblée générale à l’ordre du jour de laquelle sera inscrite la désignation du nouveau syndic.
Réunis en assemblée générale, les copropriétaires pourront voter, à la majorité absolue, pour l’élection du nouveau syndic. Si la majorité n’est pas atteinte, mais qu’un projet de syndic a recueilli au moins un tiers des voix, un second vote pourra avoir lieu, à la majorité simple, soit la majorité des copropriétaires présents ou représentés.
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